Vous avez terminé votre manuscrit ? Vous avez décidé de devenir un auteur autopublié, mais il vous reste encore plusieurs étapes à franchir pour qu’il devienne un livre d’encre et de papier.
Voici les défis les plus importants qui vous attendent :
- Le premier, c’est qu’il va falloir que vous assumiez les frais d’édition et d’impression alors que dans une maison d’édition l’éditeur les prendrait tous en charge ;
- Le deuxième c’est d’admettre que vous avez besoin d’un bon réviseur ou d’un correcteur professionnel et que vous bannissez les solutions bon marché, du type j’ai un ami qui est professeur de français qui pourra relire mon manuscrit pour 250 $ ;
- Le troisième, c’est d’intégrer le fait que si vous n’êtes pas un auteur connu, vous n’avez presque aucune chance de vendre vos livres en librairie ;
- Le quatrième qui n’est pas le moindre, c’est que vous allez devoir vous occuper vous-même de la promotion.
Toutes ces étapes sont très importantes et chacune constitue une sorte de rite d’initiation qui vous permettra de grandir et d’acquérir ce qui fera de vous un auteur autopublié.
Pourquoi il est important de financer vous-même votre projet
Beaucoup d’auteurs débutants pensent encore que la vocation de l’éditeur est de publier les manuscrits qu’on lui propose. Cette vision encore assez répandue repose sur le fait que beaucoup d’auteurs ignorent les mécanismes économiques très particuliers de l’édition.
L’édition est un métier de pari et pour des raisons financières les éditeurs réduisent leurs risques depuis une quinzaine d’années, principalement à cause de l’augmentation des invendus. C’est ce mécanisme qui conduit nombre d’entre eux à restreindre le nombre de publications en se limitant à des auteurs déjà connus.
Ne soyez pas trop tristes, car le parcours du combattant d’un nouvel auteur qui cherche un éditeur est vraiment une des choses les plus décourageantes qui soit. Vous allez gagner beaucoup de temps, conserver votre énergie et votre enthousiasme pour donner vie à votre manuscrit.
Et puis être un auteur autopublié, et donc financer votre projet, c’est aussi garder le contrôle à 100 % sur votre texte, chaque détail graphique de votre livre, votre date de parution et bien entendu vos revenus.
Autopublier son livre permet, la plupart du temps, de couvrir ses frais assez rapidement : c’est souvent possible à partir d’une centaine de ventes. Puis de dégager un résultat positif, qui tombera directement dans votre poche au lieu d’attendre dix-huit mois pour que l’éditeur vous envoie vos 10 %. Une fois que vos frais seront remboursés, les résultats de vos ventes en ligne pourront dépasser 50 %. Ce résultat pourra même dépasser 65 % lorsque vous vendrez vos livres en direct.
Ce phénomène est devenu majeur aux Etats-Unis où les livres publiés en dehors du contrôle des éditeurs représentent déjà plus de 25 % du total des livres vendus.
Pourquoi la correction professionnelle n’est-elle pas une option ?
Il y a de moins en moins d’auteurs qui estiment pouvoir se passer d’une correction professionnelle et c’est une bonne chose. C’est encore quelquefois un frein pour des raisons de coûts mais aussi parce que certains craignent qu’on touche à leur texte. En fait, tous ceux qui ont essayé se sont vite rendus compte que leur manuscrit s’en trouvait bonifié. Dites-vous bien qu’il n’y a pas un seul auteur reconnu dont le manuscrit n’est pas passé par cette étape.
Et si vous voulez que votre livre soit pris au sérieux, non seulement il ne doit pas comporter de fautes, mais un travail de révision peut faire la différence pour que votre livre soit remarqué et bénéficie d’une bonne publicité. L’idéal est même de faire une relecture sur épreuves après la mise en page, afin de traquer les dernières coquilles.
Insistons bien sur un fait : il n’y a guère de différence entre le travail d’un éditeur et celui d’une bonne solution d’autoédition en ce qui concerne la correction. A vous, cher auteur, de vous renseigner et de prendre vos précautions avant de faire votre choix pour travailler avec des professionnels sérieux.

La vente, c’est la clé du problème
Jusqu’à cette étape, la route de l’auteur en autoédition est donc plutôt bien balisée. Mais les choses commencent à se compliquer lorsqu’il faut envisager de vendre son livre.
Avant toutes choses, avez-vous établi un plan de ventes : savez-vous à qui vous allez vendre votre livre ? Combien de ventes pouvez-vous espérer ? Avez-vous déterminé votre seuil de rentabilité ?(*) Comment allez-vous rejoindre vos lecteurs ? Tout commence là.
Il circule pas mal d’idées reçues sur la vente des livres :
- Choisir l’autoédition plutôt que l’édition traditionnelle c’est se priver d’une bonne visibilité en librairie ;
- La vente des livres doit être confiée à des spécialistes, les libraires en ville ou les grands libraires en ligne et ce sont eux qui feront la promotion de votre livre.
Vous devez savoir qu’en édition traditionnelle, les éditeurs ne font la promotion que des best-sellers et pas des autres livres. Les libraires ne font pas de promotion, les libraires en ligne non plus. Et si le trafic des points vente ou des sites internet est important, l’offre est extrêmement large et vous vous retrouverez en concurrence avec des dizaines de milliers d’autres auteurs (des millions chez Amazon).
Sur un site comme celui-ci, notre expérience nous a démontré qu’un lecteur qui tape exactement le titre de votre livre ne le verra peut-être apparaître qu’à la troisième ou quatrième page alors que ce libraire en ligne retiendra pourtant 40 % de commission sur la vente.
Avec des outils très simples, un auteur autopublié qui réalise une bonne promotion de son livre peut en vendre des centaines et même des milliers. Un de nos auteurs, Charles Hunter, a vendu plus de mille livres en quelques mois avec une simple page sur notre librairie en ligne (pour découvrir comment, cliquez ici). Tout est affaire de méthode et d’audace : si vous pouvez rejoindre un média de masse, comme une émission de télévision, votre livre aura une très bonne audience et vous en vendrez des centaines.
Mais il faut cibler votre lectorat. Le choix de votre sujet, le lieu ou se déroule votre roman, l’époque dont traite votre essai historique, s’adressent à un certain type de public. Vous devez l’identifier, le quantifier et déterminer par quels moyens vous souhaitez le rejoindre.
Très souvent les auteurs qui n’ont pas mené cette réflexion pensent qu’en utilisant un moyen de commercialisation de masse, ils pourront surmonter cette lacune pour rejoindre leur public. C’est une illusion.
La promotion
Dans nombre de domaines d’activité, nous observons une tendance au retour vers des circuits plus courts. La raison en est simple : c’est la meilleure solution pour augmenter les revenus du producteur, en l’occurrence de l’auteur.
Chez BouquinBec, nous travaillons la question des revenus de l’auteur depuis de nombreuses années et nous proposons déjà :
- Une librairie en ligne qui assure aux auteurs, sans aucun risque financier, des niveaux de redevances qui atteignent souvent 40 % ;
- Et depuis le mois d’avril 2018, une nouvelle solution pour aider les auteurs à augmenter leurs ventes et leurs redevances au Canada, en Europe et aux Etats-Unis (voir ci-dessous) avec des niveaux de redevances plus élevés que ceux d’Amazon.
Nous sommes persuadés depuis longtemps que la meilleure solution pour un écrivain, qu’il soit auteur autopublié ou non, est la vente directe.
Pour aller encore plus loin et permettre aux auteurs de rejoindre un lectorat plus large, en France, en Europe et aux Etats-Unis, nous avons élaboré une solution de vente en ligne sans intermédiaires. Lisez notre article du 9 avril 2018.
Georges-Bernard Shaw a écrit : « Dans la vie, il y a deux catégories d’individus : ceux qui regardent le monde tel qu’il est et se demandent pourquoi. Ceux qui imaginent le monde tel qu’il devrait être et qui se disent : pourquoi pas ? ».
Chez BouquinBec, nous nous revendiquons de cette deuxième catégorie.